L'agonie de ceux que l'on aime

c'est très dur!!!

Même lorsque l'on était prévenu..

Même lorsque l'on savait qu'il n'y avait absolument aucun espoir..

Même lorsque le mourant est médicalement assisté.

Nous avions appris en aôut que Tonton était perdu , cancer de la vessie, poumon atteint et propagation aux os de la hanche. Ca faisait trop pour pouvoir être efficacement combattu.

On parlait de quelques mois. Et cependant, à l'époque, en le voyant , il semblait "normal". Seuls des examens suite à "une bronchite qui n'en finit pas, ça me gêne pour respirer, et j'ai mal à la patte en plus" (sic tonton).

L'hospitalisation récente, le coeur qui s'emballe à la première chimio "de confort", et qui empêche même de la faire..

Et puis Dimanche soir premier appel , il ne fallait plus parler de mois , ni même de semaines ,.Appel confirmé le lendemain soir par une autre source. Nous sommes arrivés Mardi midi.

Il était conscient, nous voir lui a fait plaisir, il n' a pas posé de question sur notre venue...Envie d'éviter les questions sensibles? détachement ? . Oxygène, morphine, il ne souffrait plus à proprement parler mais le mal être était là.La poitrine était sans cesse en mouvements, une respiration hachée qui prenait même le ventre, des spasmes dans les cuisses, parfois des mouvements de mains plus ou moins contrôlée.... ca brise le coeur à voir.

son coeur , justement , depuis plusieurs jours était à plus de 130 pulsations (146 le soir).

Et en plus , quand il parlait on le comprenait difficilement : il n'articulait plus guère, et sa voix n'était qu'un murmure.

J'aurais aimé lui parler des bons moments vécus ensemble, lui conseiller de se concentrer sur ça, ...mais je n'ai pas osé. Lui tenir la main, le faire boire quand il le souhaitait, essayer d'arranger ses oreillers, ...que cela semble dérisoire.

Seule "consolation" : il était très entouré : ses 3 filles, plusieurs petits enfants, un frère ,  une soeur, son ex femme, chacun a essayé de lui procurer de l'apaisement, et nous sortions tour à tour lorsque nous ne pouvions réfrener nos larmes...

Nous sommes rentrés à 3h00 du matin, mais le soir il avait eu une autre dose de morphine et alors il dormait paisiblement. Ses filles sont restées près de lui dans la chambre, toute la nuit, comme les nuits précédentes... et le lendemain matin il s'était éteint, sans se réveiller semble t il.

A ce stade là c'est mieux.Pourtant quand je l'ai dit à Bicounet , je pleurais, et lui il est devenu livide.

Mon grand garçon est dévasté (d'autant qu'en Novembre 2008 nous avions déjà perdu un tonton) ,et ne parlons pas des filles de tonton, Edith en particulier, puisque tonton vivait chez elle depuis Août.

Tonton a franchi la dernière porte, nous irons lui rendre un dernier hommage, et surtout se réchauffer les uns les autres, et en observant le ciel les nuits étoilées, nous penserons à lui.

Comments

[Pascale]

toutes mes condoléances ma chère Claude. je suis de tout coeur avec toi. tu peux tel si tu as besoin de parler. gros bisous de toute notre famille.

Pascale, Alain et Thomas.