quand le pire nous frôle
Mardi soir, vers 22h30 je monte me coucher avec u n livre après avoir regardé la première partie de la soirée avec bicounet (mon compagnon et père de mon fils).
Lui il reste, pour regarder les émissions intéressantes, qui passent tard le soir.
il est venu me dire 20 min plus tard , je ne me sens pas bien; Nous redescendons, je le presse de questions, il respire difficilement, ça lui brûle dans la poitrine, en réponse à ma question, "oui ça lui brûle aussi un peu dans les bras"
J'ai bondi sur le tel pour le samu, après avoir expliqué précisément ses symptomes au régulateur on me passe un médecin à qui je réexplique : on vous envoie quelqu un.
Entretemps, Bicounet râle atrocement, et il est inondé d une sueur glacée. J'ai appelé aussitôt notre voisin à son domicile qui est pompier, en lui disant il fait un infarctus, il sera mort avant l arrivée du samu. Le pompier est arrivé aussitôt, impossible de prendre son pouls trop filant. Il déchire son tee shirt et son pantalon et en même temps rappelle le samu; "je suis pompier, je confirme il faut un transfert sur l hôpital en extrême urgence" on lui répond que les ambulances sont occupées ailleurs, chez nous ils ont envoyé un médecin. il contacte ses collèges pompiers de la jonchère qui sont arrivés dans les 10 minutes pour l emmener.
Ce faisant, ils ont gardé le contact avec le médecin dépêché chez nous , qui les a retrouvés en chemin et s'engouffre dans le camion; Un électrocardiogramme, c est confirmé il s'agit bien d un infarctus, on administre des médicaments appropriés sur place le camion repart, on le conduit directement en réanimation cardiaque où il est attendu.
Après examen c est la coronaire droite qui posait problème. Ils ont aussitôt passé un stent pour rétablir la "circulation"
A ma question pour savoir l ampleur des zones nécrosées "il faudra passer un examen spécifique , ce sera fait demain ou dans les jours suivants."
IL faudra alors statuer sur un traitement suivant les résultats (pontage ? médicaments ? autre chose ????)
Dans le meilleur des cas il est en soins intensi/fs pour plusieurs jours (l'évolution dans les 48 h à venir étant particulièrement critique , tout peut arriver) et hospitalisé en tout pour au moins 10 jours (plus si pontage ou autre opération)
Je reviens tout juste à la maison.
Quand je suis partie à 3h il était conscient (il n a d'ailleurs jamais perdu conscience) n'avait plus mal , et se préparait à dormir de tout son saoul. Quand je l ai embrassé il m'a dit " t'inquiètes pas"......... consigne à partager avec moi , pour ceux qui peuvent (pas moi).
Il est toutefois à prendre en considération que l'extrême rapidité des soins est un bon point. Il n'en est pas moins vrai qu un infarctus c est grave, et qu il n est pas sorti d affaire.
On m'a dit les 48 heures à venir sont critiques et déterminantes
J ai téléphoné toutes les 4 heures, pas de complications, et ils lui ont posé deux petits ressorts dans l artère.Je suis dévastée, mais très consciente que la rapidité des soins a été un point positif, tout les membres du service l ont affirmé
Le lendemain, après avoir récupéré notre fils , interne, nous sommes allés voir Bicounet, et alors que nous allions partir, on est venu lui faire son échographie cardiaque. A l'annonce du résultat j'éclate en sanglots, de joie cette fois, le coeur est sain, il n y aura pas de séquelle au niveau du coeur proprement dit.
Il faudra une rééducation cardiaque, supprimer le tabac, et éviter le sel et le gras, mais à côté du pire........Je remercie le ciel
Il est des moments où la vie est dure
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