ET PLOUF
L’arbre de Judée a fleuri, puis fané.
Les digitales ont pris le relais. Je pense à une connaissance qui apprécie tout particulièrement les digitales. Personnellement, j’ai un faible également pour ces fleurs, (quoique, en fait , j’aime toutes les fleurs).
Allons , en rentrant l’autre jour, plutôt que de choisir la départementale, j’oblique sur une petite route qui serpente d’un lieu dit à l’autre. Un endroit isolé, je descends , et me cueille un joli bouquet . Chaque hampe fleurie est plus belle que l’autre . Une autre, puis une autre, allons une dernière, la belle là-bas, de l’autre côté du fosse. Je tends le bras, m’étire au maximum… patatras, mon pied a rippé, me voici dans le fossé. Certes, ce jour le soleil brille, mais le fossé est plein d’eau, vestiges des longues semaines précédentes où il pleuvait dru chaque jour. Allons, comme dit l’expression populaire « j’ai pas le c.l sorti des ronces ». Mettre mon bouquet en sécurité, me relever tant bien que mal (il faudra plusieurs tentatives) , récupérer ma sandale enfoncée dans la boue au fond du fossé, regagner la voiture, enlever mon pantalon complètement trempé (heureusement que l’endroit est désert) me draper dans le paréo qui stationne dans le sac toujours dans le coffre qui contient un change pour le gamin au cas où, et un châle et un paréo pour moi toujours au cas où), et revenir à la maison.
Une douche, un pantalon propre, mon bouquet bien installé dans un vase, tout est normal lorsque Bicounet émerge de sa sieste , et que l’amooooouuuuur de petit garçon revient de l’école. Ils rient bien , en ma compagnie, lorsque je leur racontent ma mésaventure, mais ils auraient ri davantage encore s’ils m’avaient VUE ;
Allons, un bouquet de digitales (surtout que le jardin en ce moment, et depuis le mois de mars, m’offre en permanence tous les bouquets que je veux ) vaut bien tout ça.
Ce jour, les rosiers ploient sous le poids des fleurs, mais je n’ai d’yeux que pour mes digitales, et vous avez le bonjour d’une bicounette fort satisfaite