gentil coquelicot, mesdame, gentil coquelicot nouveau
J'ai pratiquement toujours vécu en ville.
J'y fus pratiquement toujours heureuse.
Transports en commun, appartements , surpopulation, ça m'allait.
Enfant, je demeurais à colombes. Un petit appartement minuscule dans un groupe
d'immeubles sans standing , sans salle de bains (mais avec l'eau chaude sur
l'évier ), une cour au sol de machefer.....
Maman estimai , et à juste titre d'une certaine manière " qu'une petite
fille bien comme il faut ne joue pas dans la rue".
Dans mon immeuble point d'autre enfant, et je fus fille unique 10 ans.
Mais dans la rue, outre la petite épicerie, puis quelques pâtés de maison plus
loin la librairie (oh , combien maman a eu des notes salées, j'ai toujours
dévoré tous les livres ) et la boulangerie .... qui siégeaient sur mon
trottoir, il y avait..
Il y avait sur le trottoir d'en face un collège , et en face .. un terrain
vague.
Il fut construit, plus tard (mais au moins 6.7 ans plus tard=) et en attendant
y croissaient des topinambours, et des coquelicots, mêlés à des herbes folles
et quelques bleuets..
Avec les coquelicots, j'ai fait des poupées, en retournant les pétales, et les enserrant à mi hauteur d'un brind 'herbe, pour simuler une jupe bouffante. Décalotant la cupule , j'ai simulé une pipe , et fumé.. des rêves ...
Le soir , Maman acceptait que nous y allions nous y promener. Nous y avons
cueilli des bouquets, ramassé des topinambours (repoussés là , d'eux mêmes,
depuis la guerre ?pourtant les topinambours c'est comme la pomme de terre , il
faut replanter chaque année .??? ), ri, .Parfois, le week end , nous y avons
passé l'après-midi, quant nous n'allions pas à "l'ile marrante"
Je me souviens que moi j'aimais les topinambours (je suis née après la guerre)
mais que les éplucher laissaient les mains "sâles".
Les prés ne sont plus , depuis belle lune , même en pleine campagne , pleins de
coquelicots et de bleuets . La faute aux insecticides disait on .
Toutefois , depuis quelques années
(justement , meilleure utilisation , donc moins d'utilisation des pesticides ?)
il en resurgit parfois.
Ceux ci sont "cultivés" sur une minuscule plate bande. Ils ne
m'appartiennent pas (ni la bordure) mais, miracle de nature, j'en profite
chaque semaine, quand je vais chez une de mes petites madames.
.
.
.
.
Bonne fin de week end
.
.