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bicounette87
23 février 2010

MERCI Madame Aubenas

             

 

   

Mme  Aubenas a écrit un livre. Elle a vécu six mois dans "la peau" d'un travailleur "précaire".

   

Merci Mme Aubenas.

   

   

Pendant plus de 20 ans je fus une jeune cadre administrative dynamique.

   

   

secrétaire de Direction,puis assistante , puis cadre,j étais très appréciée,et je gagnais très correctement ma vie. Rien d exceptionnel,de phénoménal,mais le boulot c'était ma vie. Et puis à 45 ans , un déménagement, et là , plouf je suis devenue "un cas social" ,une bonne à rien je suis passée à travers les mailles des filets de sécurité.

   

Etquand je dis que je survis péniblement avec qq heures de ménage, j'ai un peu de honte,énormément de regrets,et tant de chagrin.

   

   

Oh,il n'y a pas de sot métier,certes, mais il est des emplois qui ne générent pas ou peu de reconnaissance, dont on a l'impression qu'ils ne servent pas à grand chose, qui n'ont aucune perspective de développement, que l'on ne souhaiterait pas pour ses enfants.

   

   

Et quand on a raté son insertion dans le monde du travail, on a bien une part de responsabilité , non ? C'est notre faute, on n'avait qu'à  travailler à l'école, apprendre un métier , devenir efficace, performant, ETRE UN BON ELEMENT, et puis c'est tout.

   

   

Mais quand c'est quelqu un comme Mme Aubenas dont on connait les capacités, le parcours, le métier ,qui vit volontairement avec moins de 700 euros par mois, avec des CDD , puis d autres CDD, des temps partiels qui sont tellement partiels qu'ils font une heure par ci par la, et qu'elle nous confirme que c'est le sort de centaines,voire de milliers de gens, tu te dis que , enfin, ce ne doit pas etre uniquement de NOTRE FAUTE;

   

   

Quand c'est moi qui repense à "ma vie d'avant" je me dis "comment ai je pu en arriver là" je me fais moult reproches, je mixe regrets, colère, sentiments d'échecs et d'impuissance, et je me hais.

   

   

Quand MMe Aubenas nous détaille l'ampleur de la situation,ça n'arrange rien pour moi, mais je me sens un tout tout tout petit peu moins fautive? Responsable mais pas coupable comme avait dit Georgina je crois.

RIEN QUE POUR CA, MERCI MME AUBENAS

En 84 nous avions au bureau une télexiste à mi temps. A une période, ma patronne avait voulu lui proposer un mi temps, réparti sur les deux heures de pointe de midi, et les deux heures de pointes de  fi d'après midi. Je m'étais insurgée, en temps que responsable d'agence, la jeune femme  aussi. Nous avions téléphoné à l'inspection du travail qui avait confirmé à l'époque à notre employeur que ce genre de pratique n'était pas acceptable, que si la direction imposait ce nouvel horaire ce serait considéré comme un licenciement abusif, avec les amendes en découlant, et ma direction y avait donc renoncé.

Le travail partiel a été largement légalisé, instauré par les pouvoirs publics dans la décennie suivante. Il s'est réduit à une peau de chagrin.

Travailler plus, pour gagner plus comme dit notre Président. En soi, "ça se discute", mais de toute façon encore faut il le pouvoir, quand on est prêt à le vouloir.

   

   

Je sais qu'il n'y a pas de solution, mais la lecture des nombreux extraits du livre de Florence Aubenas m'a fortement interpellée .

 

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Commentaires
R
Vraiment, le commentaire de Melusine me "troue le cul" !<br /> Pas de coup de pub, je ne pense pas non plus pour AUbenas qui n'a pas besoin de pub. Il ne faut pas connaître beaucoup la "bonne femme" pour penser ça... C'est une journaliste engagée (voir les conditions dans lesquelles elle a quitté Libé).<br /> Je suis d'accord avec toi, Bicounette, les services à la personne sont une nouvelle forme de précarité. Et j'en parle d'autant plus librement que j'aie la chance d'avoir un bon niveau de vie, et d'employer une Dame pour s'occuper de toutes les tâches ingrates de la maison... <br /> Quant à la vie à la campagne, que j'aie largement connue dans une autre vie, arrêtons de l'idéaliser. L'autarcie est loin, bien loin, et il suffit d'aller faire ses courses dans le petit super U du coin pour voir que les prix ne sont pas si abordables que ça. UN autre poste n'est pas à négliger... le coût des déplacements... voiture et essence...<br /> D'ailleurs, et je ne crois pas au hasard, les petites maisons à louer à la campagne se louent de moins en moins facilement...<br /> Bon courage, Bicounette, car oui, travailler comme tu le fais ne doit pas être facile tous les jours, et pour un salaire de misère qui plus est !
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M
oh,oh,vous n'avez pas les bonnes données ,roxanne ,passez me voir ,je vais vous expliquer ,vous ne devez pas connaitre vraiment bicounette,nous ne vivons pas en lotissement ,nous avons du terrain,les légumes poussent chez nous,et effectivement nos maisons ne nous coutent pas ça.pour moi 400e ,je pense que celle de bicounette est déjà payée......je sais ce qu'est la vraie précarité ,j'ai été sdf pendant 5 ans!!!!tout déduit,je ne les ai pas moi les 800e par mois.,même pas 300...je ne fais pas avec des si ou des yaka ,je fais réellement....parce que si on veut ici ,on peut.....je m'étonne bicounette que tu ne rebondisse pas la dessus,ta vie n'est pas ce qui est décris....et tu es bien placée pour dire que je ne fais pas avec des si ou des yaka....?????
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R
Je crois qu'avec mélusine, on n'est pas sur la même longueur d'ondes. Florence Aubenas, qui est l'honneur de sa profession, a fait coup de pub à qui ? A elle ? Mais elle n'en a pas besoin ! Elle a écrit un bouquin sur les travailleuses précaires, c'est très différent.<br /> Quant à vivre quasiment de rien à la campagne... j'y habite, je sais de quoi je parle et là non plus je ne vois pas tout à fait les choses de la même manière. J'ai un peu le parcours de bicounette, sauf que mon ancien mari s'est acharné à me faire perdre tout travail intéressant, jusqu'a ce que je me retrouve sans rien. J'ai refait ma vie, trouvé le bonheur. Nous vivons dans une maison qui nous coûte 800 euros par mois et il est hors de question de faire pousser autre chose que du thym et du romarin dans notre bout de jardin. Quant aux poules, en lotissement... Je n'ai nulle amertume, nul regret - manquerait plus que ça - mais vous savez ce que dit le proverbe chinois : l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte. Avec des si et des yaqua, on ne va pas très loin.
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M
Je ne remercierais pas cette femme ....coup de pub (les 700e par mois) ,je ne m'en fais pas pour elle....elle vit mieux que nous ,largement!!!!<br /> ta position n'est pas précaire,tu as la chance d'avoir ta maison,du terrain pour cultiver ,a la campagne ,nous ne ressentons pas les effets de "la crise",on fais ses légumes,ses vollailles,lapins,son bois,on peut bidouiller....tu travailles,tu n'as qu'un enfant,ton mari est a la retraite.....il a le temps de jardiner ,bricoler....beaucoup aimerait étre a ta place<br /> Pour ce qui est du travail ,même avec des kilos de bagages,c'est bouché.....alors contentons nous de ce que nous avons la chance d'avoir....n'aie pas de regret....la vie a la campagne est pleine d'avantages...pour peu que l'on se bouge c'est sur ...mais imagine si tu étais en hlm,avec loyer et charges,ma copine paie triple que nous et a beaubreuil,pour 4 piéces!!!!et pas plus d'opportunités de boulot qu'ici...<br /> bises
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